Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 05:17

 

J'ai découvert ce magnifique court-métrage de Kunio Kato et Kenya Hirata grâce à Moka. Une petite merveille de nostalgie et de poésie. Les moments de transition à partir d'un objet, la pipe ou le verre lorsqu'il trinque "seul" à la fin m'ont rappelé "Voyage à deux" de Stanley Donen.

J'ai mis un peu de temps avant de me procurer l'album mais je préfère le court-métrage car les images flottent en liberté sur la musique, laissant plus de place à l'imaginaire.

 

la-maison-en-petits-cubes.jpg

 

C'est l'histoire d'un vieil homme qui vit dans une maison cube, superposée sur d'anciennes maisons cubes. Au fur et à mesure que l'eau est montée, la construction a grandi. Mais un jour, il laisse échapper sa caisse à outils qui tombe au fond de l'eau. Sa plongée pour la récupérer sera l'occasion d'un voyage dans le passé...

Difficile de résister à la poésie de cet album et à ses aquarelles toutes douces !

 

Le très beau billet de Leiloona

Partager cet article
Repost0
11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 06:54

CVT_La-decision_7983.jpg

 

"La décision" traite d'un sujet délicat et difficile, le déni de grossesse. Difficile de comprendre, en effet, comment l'esprit peut à ce point nier une réalité aussi évidente. Isabelle Pandazopoulos réussit à en parler avec une grande justesse. La souffrance est palpable à chaque page : souffrance de la mère, une adolescente qui refuse d'en être une, de ses parents, dépassés par la situation et, forcément, du bébé, petit être qui ne peut pas encore comprendre ce rejet si violent.

Mais ce roman est avant tout celui d'une reconstruction, de cette décision si difficile à prendre parce que lourde de conséquences pour plusieurs vies.

 

Pour lire un autre avis Au pays d'Ori

Partager cet article
Repost0
10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 07:26

Faust_new_Kino_01810.jpg

image tirée du film "Faust" de Murnau

 

"I sent my soul through the invisible,

Some letter of that after-life to spell ;

And by and by my soul returned to me,

And answered, "I myself am Heaven and Hell"

 

Omar Khayyam

Partager cet article
Repost0
9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 16:23

Quartier-lointain.jpg

 

En attendant de trouver "Les années douces", je me suis plongée dans "Quartier lointain" de Jiro Taniguchi. J'avais été un peu déçue par "Un ciel radieux" mais "Quartier lointain" m'a complètement emportée. On y suit l'étrange expérience vécue par Hiroshi, qui fait un bond dans le temps en arrière pour revivre l'année de ses quatorze ans, avec son expérience d'homme de quarante-huit ans.

Ce retour dans le passé s'accompagne d'une plongée dans des secrets de famille et traite finalement de la quête existentielle de chacun. Rêve, réalité ? Les frontières sont un peu floues et c'est ce qui m'a plu, contrairement à un roman comme "Replay". 

Partager cet article
Repost0
9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 08:32

banc.jpg

crédit photo : Romaric Cazaux

 

Elle le referma, lentement, et le reposa, pensive. Tout avait changé. Une différence légère mais essentielle. Un peu comme quand on est amoureux. Elle percevait le trajet de l'air dans ses poumons, les couleurs étaient plus vives, les contours plus nets. Elle se sentait euphorique, ivre presque.

Elle marchait d'un pas tranquille, contemplant la ville qui s'éveillait dans la musique familière des bruits du matin. Sur les quais, elle déposa le livre sur un banc.

 

Les journées d'Emile se suivaient, cascade de dominos, dans une monotonie inéluctable. Il consacrait bien quelques heures à sa passion, le modélisme, mais il avait parfois du mal à se concentrer sur ses maquettes minutieuses. Sur les conseils de son médecin, il déambulait le long des quais une heure par jour. Il percevait la beauté grise des bouquinistes et de la Seine sans la voir. Mais ce jour-là, son regard accrocha un livre, oublié sur un banc, étrangement seul. Il le feuilleta avec distraction et se retrouva vite plongé dedans. Pris dans sa bulle de lecture, il ne remarqua pas la femme brune qui le regardait en souriant.

 

Atelier d'écriture proposé par Leiloona

Partager cet article
Repost0
5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 22:08

 

Bon l'extrait provient d'un concert à New York et c'est un morceau qu'il n'a pas joué hier soir mais qu'à cela ne tienne !

 

J'aime la musique de Sixto Rodriguez et j'ai été touchée par cet homme et son histoire. Je sais que les concerts au Zenith ont été décriés et celui de la Cigale n'a pas duré plus longtemps. Je me suis sentie un peu mal à l'aise face à cet homme très affaibli... Forcément, sa voix éraillée n'a plus la même puissance mais chargée d'émotions, elle n'a rien perdu sa beauté. Sixto Rodriguez conserve la grâce des vrais artistes. J'ai adoré la douceur de sa reprise de "Sea of Heartbreak" et "I Think of You". C'est tout ce que j'aime, une simplicité qui parle au fond du coeur, révèle le bonheur qui y était enfoui.

 

Partager cet article
Repost0
5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 05:20

Betty

 

"Betty" d'Arnaldur Indridason, écrivain islandais, est pour moi un polar incontournable. Pourtant, le style n'a rien d'exceptionnel et l'intrigue construite autour d'une femme fatale, un riche mari et un adultère, est plutôt banale. Mais le retournement auquel on assiste au bout d'une centaine de pages fait partie de ceux qui donnent envie de tout relire, voir si on aurait pu s'en douter, s'il y avait un indice qui... Déstabilisant, il change notre vision de lecteur. Un exercice de manipulation efficace !

Partager cet article
Repost0
31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 18:06

rue2.jpg

crédit photo : Romaric Cazaux

 

Malgré la douceur printanière, je porte un épais pardessus en laine. Mon corps est resté en hiver. Je marche, une cigarette à la main, je n'ai même pas la force de l'allumer. Soudain, une douleur dans ma poitrine me coupe le souffle, j'entends une sorte de râle rauque, comme un cochon qu'on égorge, et je mets un moment à comprendre qu'il vient de moi. Je me vois tomber sur l'asphalte au ralenti, par saccades. La main qui tenait la cigarette s'ouvre et je gis là, pantin au rictus figé. On dit qu'au moment de mourir, on voit sa vie défiler. Je n'y ai jamais cru. Pour moi, le passage de vie à trépas est instantané, comme la naissance mais en sens inverse.

J'étais sorti fumer une cigarette, j'inspirais l'air léger à pleins poumons, j'avais envie de faire des claquettes comme Gene Kelly dans "Chantons sous la pluie" ! Je me tenais devant la maternité, le coeur gonflé comme un ballon sur le point d'éclater, le visage dévoré par un sourire incontrôlable. Je sais que je suis en train de mourir et je sais maintenant qu'on nous accorde de revivre le plus beau moment de notre existence. Un homme voûté par le poids des années passe devant moi à pas comptés, une cigarette éteinte à la main. Il ne semble pas voir le briquet que je lui tends avec un sourire. Il continue d'avancer de sa démarche traînante, un peu spectrale. Je frissonne.

 

Atelier d'écriture proposé par Leiloona

Partager cet article
Repost0
29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 13:23

ginger-rosa.jpg

 

"Ginger & Rosa" est un film sur ce moment flou et délicat, le passage de l'enfance à l'âge adulte, au travers de l'amitié entre deux adolescentes.

Durant la guerre froide, à Londres, Ginger, élevée dans un milieu intello bohème se découvre une vocation de militante anti-nucléaire. Rosa, dont le père est parti alors qu'elle était encore enfant, cherche quant à elle à donner un sens à sa vie grâce à l'Amour, qu'elle pense avoir trouvé...

Ce film m'a touchée. Bien vite, il adopte le point de vue de Ginger et c'est la première fois où je vois véritablement des yeux lancer des éclairs ! Elle Fanning est extraordinaire, elle passe d'une légèreté et de fous rires enfantins à une gravité, une dureté qui lui servent de carapace face à son univers qui s'écroule. Les gros plans servent à merveille le jeu des acteurs et la lumière devient de plus en plus glaciale à mesure que Ginger lutte pour garder la face. 

Comme le dit si bien son parrain, personnage attachant interprété par Timothy Spall, oui elle est assez grande pour vouloir sauver le monde mais elle est encore assez petite pour avoir besoin qu'on s'occupe d'elle.  

La BO jazzy (Gershwin, Django Reinhardt...) est agréable et Christina Hendricks (dans le rôle de la mère de Ginger) offre une magnifique interprétation de "The Man I Love" à l'accordéon !

Partager cet article
Repost0
26 mai 2013 7 26 /05 /mai /2013 08:28

La radio des blogueurs est de retour ! J'avais participé l'an dernier pour constituer la playlist de l'été avec... j'ai un peu honte de l'avouer... "Gangnam Style".

Cette fois, il s'agit de choisir son coup de coeur des six derniers mois.

J'ai choisi Ben Mazué avec "Evidemment" et "La valse", deux chansons dans des registres assez différents. J'adore aussi sa reprise de "Les gens qui doutent"... d'Anne Sylvestre !

Merci Julien pour la découverte si tu passes par là !

 


 

 


 
 

 

Partager cet article
Repost0