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30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 13:14

homme

crédit photo : Romaric Cazaux

 

Je la regarde partir. L'air frais de la nuit est agréable après la chaleur de nos ébats. Le temps d'une cigarette pour me retrouver. Mon cerveau se partage... Je revis le moment incroyable que nous venons de passer ensemble mais je sais qu'il n'y en aura pas d'autre. Cela faisait longtemps pourtant qu'une femme ne m'avait pas autant plu. Son sourire sans retenue, ses éclats de rire un peu enfantins, sa sensualité... Mais il est encore temps de tout arrêter. Freiner avant qu'il ne soit trop tard, que l'on s'attache sans forcément se lasser mais en finissant par souffrir. Toujours.

J'aurais aimé qu'elle reste mais je n'ai pas cherché à la retenir, elle me dévisageait, cherchant un indice pour se rassurer. J'ai fermé mon coeur, mon visage. Et elle est partie. Sans se retourner. Je la regarde s'éloigner et quelque chose dans mon coeur tressaille, un frémissement, une envie. Je pourrais la rappeler. Mais je ne bouge pas. J'ai fermé mon coeur. Les femmes continueront à défiler dans mon lit, silhouettes incertaines de plaisir, ombres du bonheur. Je ne souffrirai plus.

 

Atelier d'écriture proposé par Leiloona

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24 août 2013 6 24 /08 /août /2013 06:55

 

Le tourne-disque grésille encore

Mais la musique s'est arrêtée

Une vie entière passée

C'était hier pourtant

Cette odeur de café

C'était hier seulement

Une vie entière passée

A aimer

Et rêver...

 

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23 août 2013 5 23 /08 /août /2013 15:23

road.jpg

crédit photo : Romaric Cazaux

 

La peau encore tiédie par les caresses du soleil, les cheveux humides, je savoure cette fatigue qui détend après une journée passée à jouer dans les vagues, bâtir rivières et châteaux, inventer une autre vie, une parenthèse enchantée et nécessaire pour compenser une année au milieu du bithume et de l'air vicié. Je passe un bras autour des épaules de mon compagnon, les enfants à l'arrière de la voiture ont les joues dorées et le regard vide qui présage une bonne nuit. Le silence résonne encore de cris et de rires. Gratitude et nostalgie se mêlent en un sentiment tendre et doux. Je fixe la route qui se déroule devant nous, connue et pourtant imprévisible. Le ciel nous offre un coucher de soleil magnifique et intimidant. Je sens la colère accumulée en moi s'évaporer. Devenir une autre... ou plutôt me retrouver. Derrière le tournant...

 

Atelier d'écriture proposé par Leiloona

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21 août 2013 3 21 /08 /août /2013 12:44

"Qui cueille une fleur dérange une étoile." (proverbe taoïste)

 

la-guerison-du-monde.gif

 

Frédéric Lenoir part d'un constat alarmant mais lucide : "Quinze milliards d'années d'évolution pour l'avènement d'un être capable de découvrir l'origine de l'univers dont il est issu, de déchiffrer les comportements des atomes et des galaxies, d'explorer le système solaire, de mettre à son service les forces de la nature, mais incapable de se mobiliser pour empêcher sa propre élimination !"

 

Avec sa pédagogie habituelle, il explore les divers systèmes de pensée et de religion pour démontrer qu'au-delà de ses divergences, l'humanité pourrait s'accorder sur un système de valeurs communes, universelles : la vérité, la justice, le respect, la liberté, l'amour et la beauté.

 

"Pour le dire plus abruptement : nos sociétés modernes crèvent d'un manque de fraternité et de spiritualité, et nous pouvons apprendre des autres, tout comme retrouver dans notre propre héritage, ce qui nous fait cruellement défaut."

 

Frédéric Lenoir prône une vision de la réalité considérée comme un organisme et non comme une machine qui rejoint la conception bouddhiste du monde ou encore celle du courant romantique.

"Si le capitalisme traduit, selon la célèbre définition de Max Weber, le désenchantement du monde, l'alternative romantique constitue une tentative désespérée de ré-enchantement du monde" à travers la poésie et la nature perçue comme l'"Âme du monde".

 

En science également s'opposent une conception matérialiste et désenchantée et une vision organique et poétique, celle d'Einstein notamment : "L'expérience la plus belle et la plus profonde que puisse faire l'homme est celle du mystère. C'est sur lui que se fondent les religions et toute activité sérieuse de l'art ou de la science. Celui qui n'en fait pas l'expérience me semble être sinon un mort, du moins un aveugle. Sentir que derrière tout ce que nous pourrons découvrir il y a quelque chose qui échappe à notre compréhension et dont la beauté, la sublimité ne peuvent nous parvenir qu'indirectement, voilà ce que c'est que le sentiment du sacré, et, en ce sens, je peux dire que je suis religieux. Et il me suffit de pouvoir m'émerveiller devant ces secrets et de tenter humblement de saisir par l'esprit une image pâlie de la sublime structure de tout ce qui est."

Les similitudes entre la physique quantique et la vision bouddhiste du monde sont d'ailleurs frappantes !

 

Comment faire alors pour guérir notre vieux monde perclus de douleurs ? La solution consiste en un changement à tous les niveaux : individuel, social, global. Mais c'est le changement individuel qui sera déterminant. Dès lors que chacun sera déterminé à lutter contre les trois "poisons" que sont la convoitise, le découragement et la peur, la société évoluera vers un monde meilleur.

"La bonté est contagieuse. Peut-être beaucoup plus que le mal ! Il appartient donc à chacun de devenir acteur d'un monde plus fraternel pour aider à ce que le monde change."

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16 août 2013 5 16 /08 /août /2013 13:55

Institut-suedois.JPG

 

Cet été le Café suédois propose des glaces artisanales dans le jardin de l'hôtel de Marle. Les parfums sont originaux et savoureux : prune, pamplemousse, abricot, citron-basilic ou encore pomme-cannelle. On peut emprunter des livres suédois, contempler les sphères rouges de l'artiste Anne Thulin ou juste profiter de ce lieu calme et hors du temps. 

 

Institut suédois

11 rue Payenne, 3ème

du mardi au dimanche 12h-18h

Installation Double Dribble II d'Anne Thulin du 27 juin au 29 septembre

Glacier et salon de lecture du 16 juillet au 1er septembre

entrée 10 rue Elzévir

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14 août 2013 3 14 /08 /août /2013 01:09

shokusai"Shokuzai" est un film fleuve de Kiyoshi Kurosawa (plus de quatre heures heureusement divisées en deux parties) qui est à l'origine l'adaptation d'un best-seller de Minato Kanae pour une série télévisée.

La sobriété de la réalisation donne à ce film un relief inattendu.

D'événements en apparence ordinaires naissent des situations inattendues limite surréalistes. Ainsi, le jeune homme de bonne famille qui insiste pour épouser Sae souhaite en réalité en faire "sa poupée". Une enseignante qui s'initie au kendo prend des allures de samouraï et une jeune femme est persuadée d'être "un ours".

L'utilisation de la lumière et la musique renforcent les effets narratifs. Les actrices sous des masques impassibles véhiculent une émotion forte.

 

"Shokuzai" explore la façon dont une tragédie s'ancre pour imprégner ceux qui l'ont vécue, chacun tentant de vivre avec, l'intégrer, tenter de la dépasser... Malheureusement, le poids du destin semble inéluctablement rattraper les protagonistes.

"Shokuzai" c'est la pénitence à laquelle la mère d'Emili condamne les quatre camarades de sa fille incapables de se souvenir du visage de son assassin. Le personnage de cette mère vengeresse, sorte d'ange noir, est un rappel incessant de l'impossibilité d'oubier. 

Les quatre premiers chapitres suivent la vie des quatre fillettes quinze ans plus tard. Elles n'ont pas oublié la promesse faite à la mère de leur amie et gardent des séquelles profondes du drame. Chacune de ces tranches de vie est passionnante. Derrière l'apparente banalité du quotidien flotte toujours une étrangeté inquiétante dont naissent une certaine poésie et des interrogations métaphysiques.

J'aime la phrase de Kurosawa selon laquelle "Le fantastique est un moyen de représenter un état psychologique".

Le dernier chapitre "Rédemption" axé sur l'histoire de la mère m'a beaucoup moins emballée. J'ai trouvé gênantes toutes ces explications de dernière minute alors que la force du film tient plutôt au mystère qu'il laisse planer.

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12 août 2013 1 12 /08 /août /2013 03:59

Me_xique-210409-29.jpgcrédit photo : Grégory Barboux

 

Le roulis lui soulevait le coeur mais ça, elle pouvait encore le supporter. Ce qui lui donnait vraiment la nausée c'était de la voir se pavaner de cette façon. Elle lui aurait arraché les yeux.

 

Ces vacances s'étaient organisées toutes seules. Lors d'un dîner tous les trois, Eve avait lancé qu'elle ne rêvait que du clapotis des vagues et de sable chaud. Raphaël connaissait bien Cancun, il s'était occupé de tout réserver et dix jours plus tard, ils étaient de l'autre côté de l'océan, à lézarder sur des plages paradisiaques. Alice n'avait jamais vu une eau de cette couleur -  turquoise, lumineuse, transparente - ni du sable aussi doux, aussi blanc. Sa fille, Noa, qui venait d'avoir trois ans, s'amusait bien avec les autres enfants du complexe hôtelier et c'était l'occasion de retrouver un peu d'intimité dans son couple. Mais c'était sans compter Eve. Eve qui avait toujours besoin de se faire remarquer. Eve, excessive, qui gâchait toujours tout.

Alice, bien protégée du soleil sous son chapeau et derrière ses lunettes de soleil, observe Eve et Raphaël à la dérobée. Le personnel du bateau a mis de la musique latino et Eve se déhanche de façon suggestive devant Raphaël. Alice serre les dents, faisant mine de s'occuper de Noa. Ils la font vraiment passer pour la mémère qui s'occupe de sa fille pendant qu'ils s'amusent, beaux et insouciants.

"Ca va, ma chérie ?" C'est Eric, tout mielleux.

"Mais oui, ne t'en fais pas, amuse-toi, je m'occupe de Noa.

- Oh, ça va, arrête un peu de faire ta brimée !"

Tiens, il a perçu la touche de sarcasme. Le ton monte vite entre eux ces temps-ci. Raphaël prend Noa dans ses bras. "Va te chercher à boire, ça te fera du bien."

Alice ravale ses larmes, se lève en titubant un peu, elle n'a décidément pas le pied marin et se dirige avec maladresse vers le bar. Eve la suit. "C'est génial, non ?"

Alice la contemple froidement. "Génial, oui, c'est le mot..."

Eve sourit sans cesser de bouger en cadence, apparemment moins douée que Raphaël pour déceler l'implicite. Alice pousse un soupir. Tu parles de vacances détente...

 

Une animatrice prend le micro pour annoncer le lancement de l'activité "snorkeling" qui consiste à sauter dans la mer équipé de palmes, d'un tuba et d'un gilet de sauvetage afin d'admirer les poissons tropicaux. Eve avait proposé de garder Noa pour qu'Alice et Raphaël puissent en profiter. Il faut lui reconnaître ça, elle adore Noa et s'en occupe très bien. Alice espère que son mal de mer se dissipera un peu une fois dans l'eau. Eve danse avec Noa qui pousse des cris ravis. Affublée de palmes et d'un masque ridicules, Alice attend son tour pour sauter de l'échelle. Le froid la saissit d'emblée. Balottée par les vagues, sa nausée s'accentue. Elle se force à mettre en place le tuba et à plonger la tête dans l'eau... une immersion dans un aquarium géant. Mais elle n'arrive pas à s'arrêter de grelotter et se demande si elle va vomir dans la mer, ce serait une première.

Raphaël se débarrasse du gilet obligatoire afin de plonger pour s'approcher des poissons. En retrait, Alice s'oblige à respirer calmement. En se retournant, elle constate que le bateau s'est éloigné. Des images d'un film d'horreur lui reviennent en tête : deux plongeurs, abandonnés en pleine mer, dévorés par les requins... Pas le moment de penser à ça...

Un peu plus tard, Alice émerge des toilettes, vaguement honteuse et soulagée. Le bateau s'approche de la rive par un entrelacs de petites routes d'eau. Eve est grimpée sur le toit et agite les bras en poussant des cris dès qu'ils croisent un autre bateau. Alice aimerait lui crier d'arrêter son cirque mais elle passerait pour une jalouse aigrie alors elle se force à sourire.

Dès l'arrivée à quai, le personnel les guide vers un restaurant surplombant une piscine. Grâce à leurs bracelets violets, ils ont apparemment droit à tout "à volonté". Alice grignote les chips de maïs et le poulet tandis que Raphaël découpe la viande de Noa en petits morceaux. Eve a déclaré qu'elle n'avait pas faim et est allée directement se prélasser au bord de la piscine en forme de graine de haricot géante, un mojito à la main. Sauter des repas, faire ce qui lui chante... Alice se demande si Eve le fait exprès pour lui renvoyer son statut de mère responsable à la figure. Mais elle sent une telle bouffée d'amour la submerger quand elle contemple le petit visage de sa fille, mâchonnant son poulet les yeux dans le vague, qu'elle s'en fiche éperdument après tout.  

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11 août 2013 7 11 /08 /août /2013 07:29

la-princesse-des-glaces-copie-2.jpg

 

J'avais fait un blocage stupide sur Camilla Läckberg, pensant que son éditeur surfait sur la vague de succès "polar suédois" de Millenium.

Je suis loin d'être une grosse lectrice de polars, j'en lis de temps à autre lorsqu'ils recèlent une quelconque originalité mais cette auteure m'a ferrée ! J'aime son écriture, l'atmosphère, la psychologie et les relations entre les personnages sur lesquelles repose toute l'intrigue. Camilla Läckberg m'a d'ailleurs semblé donner sa vision du polar à travers son personnage principal : "Maintenant, le matériel prenait de plus en plus la forme d'un polar, genre qui ne l'avait jamais attirée. C'étaient les gens, les relations entre eux et leurs fonds psychologiques qui l'intéressaient, et, à son goût, la plupart des polars laissaient cela de côté pour privilégier les meurtres sanglants et les frissons dans le dos. Elle détestait tout ce qui était clichés et sentait qu'elle voulait écrire quelque chose d'authentique. Quelque chose qui essaierait de décrire pourquoi une personne pouvait commettre le pire des péchés - retirer la vie d'une autre personne."

 

La Princesse des glaces, c'est Alex, l'amie d'enfance d'Erica, retrouvée morte dans sa baignoire. Elles s'étaient perdues de vue depuis longtemps, de façon inexplicable pour Erica qui en a toujours gardé une blessure. Elle enquête afin de tenter de cerner qui était vraiment Alex, cette femme au charme hypnotisant mais qui semblait retranchée en elle-même, murée dans ses secrets.

"Mais si Alex n'avait pas déménagé, j'imagine qu'il nous serait arrivé ce qui arrive à toutes les petites filles qui grandissent et deviennent ados. On se serait bagarrées pour les mêmes petits amis, nos goûts vestimentaires auraient divergé, on se seraient retrouvées à des degrés différents sur l'échelle sociale et on se serait quittées pour d'autres amies qui correspondraient mieux à la phase dans laquelle on se trouvait - ou dans laquelle on aurait voulu se trouver. Mais c'est sûr, Alex a eu une grande influence sur ma vie, même adulte. Je pense que je n'ai jamais réussi à me défaire du sentiment d'avoir été trahie. Je me suis toujours demandé si c'était moi qui avais dit ou fait quelque chose de mal. Elle s'est éloignée de plus en plus de moi et puis un jour elle a disparu. Quand on s'est revues adultes, elle était devenue une inconnue. Bizarrement, c'est comme si j'apprenais à la connaître de nouveau maintenant."

 

L'intrigue se tisse à la manière d'un labyrinthe, où l'on se heurte sans cesse à des glaces, jusqu'à ce qu'apparaisse la vérité, évidente et choquante.

 

"C'était étrange comme des sentiments totalement opposés pouvaient se mélanger pour devenir un sentiment tout nouveau. L'amour et la haine devenaient de l'indifférence. La soif de vengeance et le pardon devenaient de la détermination. La tendresse et l'amertume devenaient du chagrin, si grand qu'il pouvait briser un homme."

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10 août 2013 6 10 /08 /août /2013 19:15

Demain-jarrete.jpg

 

Si vous avez besoin d'une petite dose de légèreté acidulée, je vous recommande "Demain j'arrête !", un vrai roman-dragibus. On a du mal à croire qu'il a été écrit par un homme tant Gilles Legardinier parvient à se mettre dans la peau d'une jeune femme gaffeuse et romantique !

L'histoire de Julie, prête à tout pour faire connaissance avec son nouveau voisin, est rocambolesque, pleine d'humour et de bons sentiments. Une lecture agréable, assez superficielle mais qui dégage une chaleur humaine et un optimisme revigorants !

 

"Ensuite, on grandit. Entre le noir et le blanc, on découvre le gris. On rencontre ceux qui ne sont pas vraiment des amis mais que l'on aime quand même un peu et ceux que l'on prend pour des proches et qui n'arrêtent pas de vous planter des couteaux dans le dos. Je ne crois pas que la découverte de la nuance soit un renoncement ou un manque d'intégrité. C'est juste une autre façon de voir la vie."

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3 août 2013 6 03 /08 /août /2013 07:46

hat-copie-1.jpg

crédit photo : Kot²

 

C'est dur d'avancer. Des tenailles le compressent, rendant son souffle court. Le regard figé vers le sol, voûté, il regrette. Il a tant à regretter, à se faire pardonner. Et si peu de temps à vivre. Perdu en lui-même, il contemple sa vie... L'heure du bilan est arrivée et il revoit les coups, entend les cris, les pleurs, ressasse sa solitude méritée. A sa décharge, il n'a connu que ça, enfant, les coups et les pleurs. La malédiction était trop forte, il s'est contenté de jouer le scénario écrit en lui. Il a espéré ce moment de toute son âme. Il n'attendait pas de pardon de son ex-femme. Elle a eu raison de couper les ponts, il ne lui a fait que du mal. Mais il a toujours pensé qu'un jour, peut-être, sa fille reviendrait vers lui. Pourtant, il se rend à ce rendez-vous de dernière minute sans joie. Quelque chose en lui est brisé depuis longtemps. La glace encercle son coeur. Cette femme, il ne la connaît pas. Il se rappelle des grands yeux remplis de peur d'une petite fille. Ces yeux le hantent. Et rien ne pourra les effacer.

 

Atelier d'écriture proposé par Leiloona

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