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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 07:25

 

A part "8 femmes", je ne connais pas grand chose de François Ozon, mais ce film me l'a révélé en tant que conteur brillant... Ca tombe bien, j'adore me laisser embarquer !

Germain (Fabrice Luchini), prof de français, est intrigué par un de ses élèves, Claude (Ernst Umhauer, une révélation), qui lui rend une rédaction sur le week-end qu'il a passé chez un camarade et qui se termine par "à suivre". Germain encourage son élève doué à s'immiscer dans la vie de cette famille et à écrire sur eux.

Tout le film repose sur la manipulation et un voyeurisme élégant. La femme de Germain (Kristin Scott Thomas) qui se passionne également pour les textes de Claude, dit à un moment : "Regarder par le trou de la serrure, il y en a qui aiment ça..." mais finalement, qui n'aime pas ?!

Une leçon de littérature au passage... Germain, écrivain raté et prof aigri (mais lucide) prodigue ses conseils à Claude pour améliorer son récit. "Le secret d'une bonne fin c'est quand on se dit je ne m'attendais pas à ça et en même temps ça ne pouvait pas finir autrement."

En toile de fond, une réflexion sur l'art, qui ne sert à rien mais nous aide à prendre conscience de la beauté du monde, tels ces verts de Claude qui interpellent la mère de son camarade mais la laissent songeuse car elle ne les comprend pas. "Même pieds nus, la pluie n'irait pas danser"...

La musique de Philippe Rombi, omniprésente, se fond à merveille dans le récit et le dernier plan, hommage à "Fenêtre sur cour" est magnifique. Une réussite jubilatoire !

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