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13 avril 2014 7 13 /04 /avril /2014 03:33

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De Frédérique Deghelt j'avais particulièrement aimé "La grand-mère de Jade". Ce roman m'avait touchée ce qui n'est pas le cas de ses autres romans. J'aime son écriture, j'aime les réflexions qui s'en dégagent mais aucune émotion particulière ne naît chez moi. "Les brumes de l'apparence" n'a malheureusement pas dérogé à la règle.

Frédérique Deghelt bascule ici du côté obscur, dans un ésotérisme un peu grossier avec spectres, voyants et exorcisme. 

Pas facile de croire à l'histoire qu'elle nous raconte ici, celle d'une parisienne de quarante ans satisfaite de sa vie mondaine, qui se découvre des dons de médium lorsqu'elle hérite d'une maison perdue dans la forêt...

Ce qui m'a plu, c'est la remise en question de cette femme sur ses choix de vie, sa recherche d'un accord avec ses souhaits profonds. L'aspect ésotérique est intéressant tant qu'il questionne notre rapport à la mort, ses liens avec la vie. En revanche, tout le côté maison hantée horreur fantastique m'a fait l'effet d'un train fantôme de pacotille - on est plus amusé qu'effrayé. Et la fin semble accolée au reste un peu hâtivement. Mais j'ai aimé la façon dont l'auteure dépeint avec beaucoup de justesse la magie de la forêt et de la rivière :

"Bonds de l'écume sur la mousse, reflets de branches dans le miroir mouillé, empreintes plus sombres de l'eau qui se retire des pierres chaudes. Lumières changeantes jouant sur les buissons, fleurs qui se cachent pour mieux capter la lumière intermittente qui joue à les caresser puis disparaît."

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12 avril 2014 6 12 /04 /avril /2014 04:31

Depuis que mon fils a vu "Le cauchemar de Bob l'éponge" chez sa grand-mère, c'est la crise au moment du coucher... Je croyais que c'était gentillet voire un peu niais, Bob l'éponge... et bien détrompez-vous ! Ne laissez pas vos enfants regarder ce dessin animé traumatisant et s'il est déjà trop tard, lisez ce billet pour vous sortir d'affaire !

Je me suis donc plongée dans les nombreux albums traitant de ce thème porteur et voici une petite sélection :

 

Le plus classique "Il y a un cauchemar dans mon placard"

il-y-a-un-cauchemar-dans-mon-placard.jpg

Un petit côté désuet dans les illustrations mais la représentation farfelue des cauchemars finalement plus peureux qu'effrayants fonctionne bien.

 

Le plus décalé "Comment ratatiner les cauchemars"

comment-ratatiner-les-cauchemars.jpg

Pas vraiment convaincue. Je préfère du même auteur "Comment ratatiner les monstres" beaucoup plus intéressant au niveau du vocabulaire.

 

Le plus scolaire "La boîte à cauchemars"

la-boite-a-cauchemars.jpg

Parfait pour les enfants qui lisent déjà tout seuls. L'histoire d'une maîtresse qui a la bonne idée de faire dessiner aux élèves leur pire cauchemar et de les enfermer dans une boîte pour qu'ils puissent dormir tranquilles... Mais que se passe-t-il si la boîte se renverse ?  Rassurez-vous, ça finit bien !

 

Sweet dreams !

 

 

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11 avril 2014 5 11 /04 /avril /2014 14:30

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C'est drôle les rencontres avec les livres... parfois inattendu, parfois raté, parfois une évidence. "Vices cachés" m'a sauté aux yeux alors qu'il trônait sur l'étalage d'un bouquiniste derrière son plastique poussiéreux. De Renate Dorrestein, j'avais lu "Un coeur de pierre" qui m'avait marquée. Elle y traitait avec beaucoup de justesse et sans tomber dans le sensationnalisme d'un sujet délicat, celui de la psychose post-partum.

 

Dans "Vices cachés", une nouvelle fois, le sujet traité est loin d'être léger mais la force de l'écriture de Renate Dorrenstein est de nous embarquer complètement, dès les premières lignes. On se retrouve ainsi dans le jardin d'une banlieue pavillonnaire modeste au milieu d'une famille recomposée qui se prépare à partir camper en Ecosse. Puis on débarque sur  l'île écossaise de Mull où l'on entend le cri des mouettes, on sent l'odeur de la mer et l'humidité, on voit les nuages qui filent et la mer qui change... On a peur, on se laisse aller à la nostalgie... et à l'espoir malgré tout.

 

Renate Dorrestein nous raconte l'histoire de deux gamins en fuite qui trouvent refuge chez Agnès, une institutrice à la retraite qui passe pour la première fois des vacances seule dans sa maison familiale de l'île de Mull. On sent l'attachement d'Agnès à cet endroit, et surtout à ses souvenirs précieux, heureux ou douloureux. On sent le besoin de ces enfants d'être des enfants normaux jouant, insouciants, alors qu'ils fuient l'innommable. On sent l'apparence de normalité qu'ils aimeraient recréer. Et on sait qu'une happy end ne sera pas possible, même si l'auteur nous en offre une illusoire.

 

"Après quelques instants, elle se mit à courir comme une folle derrière lui. Elle trébucha et atterrit sur ses genoux abîmés dans les coquillages en miettes. Sa chute la fit un peu reprendre ses esprits, elle cligna des yeux en secouant la tête, éberluée. Elle frotta ses bras nus, scrutant autour d'elle, à la recherche d'un repère familier, bien connu. Les rochers couverts de patelles. Les rubans d'algues visqueuses sur le sable blanc. Les cris indignés d'une mouette. La plage qui s'étire, abandonnée, sous le ciel gris et bas. C'était un jour indécis, ni ensoleillé, ni pluvieux, un de ces jours qui pourraient partir dans n'importe quelle direction mais qui ne se décident pas. Une atmosphère d'avant l'orage, une ambiance de sursis, de trêve. Et soudain, ce fut comme si elle pouvait voir loin dans le futur ; telle serait sa vie si elle ne se reprenait pas en main : un hiatus, une attente jamais comblée. Elle serra les poings."

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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 05:38

"Il était une fois... la bande à Niki" (la bande DE Niki !! Désolée, c'est plus fort que moi...) est une exposition sur les Nouveaux Réalistes présentée au Musée en Herbe. L'exposition est conçue de façon originale puisqu'à partir de l'oeuvre "Le déjeuner sous l'herbe" de Spoerri mise à jour par des archéologues en 2010, elle mêle art et archéologie. Les visiteurs sont transformés en archéologues de l'an 3000 qui découvrent une exposition fictive qui aurait pris place en 1970.

 

dejeuner-sous-l-herbe.jpg

 

La visite guidée destinée aux plus grands est sûrement plus intéressante mais celle pour les petits (à partir de trois ans)  est vraiment succincte et pas très adaptée. Les oeuvres choisies n'étaient pas forcément celles qui interpelaient le plus les enfants. En revanche, les jeux qui accompagnent l'exposition sont assez attractifs et en rapport avec les oeuvres. La dimension archéologique est totalement absente du parcours pour les petits et c'est dommage.

Quant à l'atelier... c'est très directif, il faut faire à la manière des artistes pour obtenir un résultat donné, il n'y a pas tellement de place laissée à l'imagination. C'est là où j'ai réalisé que mon fils est résolument un artiste contemporain engagé qui brise les règles pour créer en toute liberté... L'atelier se fait à deux parent-enfant ce qui rassure les plus petits. On a notamment réalisé des "nanas" en pâte à modeler à la manière de Niki de Saint Phalle. 

 

Bref, je pense que pour les plus petits une visite libre est largement suffisante, cela permet d'aller à leur rythme, de les laisser choisir les oeuvres qui leur plaisent et jouer comme ils le souhaitent.

Et rien de mieux que la fontaine Stravinsky pour faire découvrir Niki de Saint Phalle aux enfants ! (même si la photo ne lui rend pas hommage...)

 

fontaine-Stravinsky.JPG

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6 avril 2014 7 06 /04 /avril /2014 07:38

Ce documentaire est un vrai coup de coeur. De la réalisatrice Julie Bertucelli, j'avais vu le magnifique "Depuis qu'Otar est parti". La bande-annonce a achevé de me convaincre. On y suit les élèves d'une classe d'accueil dans un collège parisien. Ils viennent des quatre coins du monde pour des raisons plus ou moins douloureuses mais toujours l'arrachement à leur pays leur donne une maturité particulière. La réalisatrice y filme les temps de classe, les tensions, les complicités qui se créent, les entretiens avec les parents, les échanges et réflexions parfois métaphysiques... Seule une musique légère et déjà nostalgique accompagne le film. Au-delà du sujet de l'immigration, Julie Bertucelli réalise des portraits touchants de jeunes en devenir.

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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 17:44

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Je cherchais depuis quelques temps un livre de recettes ayurvédiques et celui-ci est parfait ! Les recettes sont simples, faciles à réaliser et sans trop d'ingrédients impossibles à trouver... ce qui refroidit toujours mes ardeurs culinaires. Et comme ce sont les mêmes épices qui reviennent, une fois équipé, on est paré pour se lancer !

En quatre jours j'ai dû tester huit recettes, toutes réussies, savoureuses et équilibrées.

Je ne maîtrise pas du tout les principes de la cuisine ayurvédique et l'introduction à ce sujet, assez simpliste, ne m'y a pas aidée... donc si vous cherchez à en savoir plus sur les vertus de cette cuisine, passez votre chemin mais si vous voulez réaliser des recettes indiennes végétariennes sans trop de difficulté, c'est le livre qu'il vous faut ! 

On y trouve les fameux chapatis, parathas et papadams, des idées de salades (carottes, poivron vert et noix de cajou par exemple), des samosas, doshas, différents dals et façons de cuisiner le riz, des currys, chutneys... Un peu moins convaincue par les desserts même si je n'ai testé que les laddous aux amandes... Et des boissons froides ou chaudes, comme le tchaï.

Je n'ai pas encore confectionné mon propre panir mais cela ne saurait tarder !

 

कृपया भोजन शुरू कीजियै !

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30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 04:43

 

Entends

Ce cri déchirant

De sang et de peur

 

Entends

Ce chant implorant

Ce chant de douceur

 

Entends ce murmure lancinant

Qui transperce le coeur

Entends-le

 

Entends-le 

 

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29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 18:57

 

 

Après l’échec de « Tokyo Sonata », Kiyoshi Kurosawa a pu tourner « Real » grâce au succès de son téléfilm « Shokuzai ».

« Real » a trait à notre perception du réel. Quelle est la part de nos pensées, de notre inconscient dans ce que nous vivons ? Les thèmes choisis - le suicide, le coma, la mémoire, la création - sont en parfaite adéquation avec le sujet du film…. Mais c’est là où je trouve qu’il perd finalement de sa force. Tant que l’on reste dans un onirisme planant inexplicable, je me suis laissée emportée. Mais dès que les symboles et les explications prennent le dessus, cela devient prévisible et un peu ennuyeux. C’est dommage car on atteint des sommets de beauté inquiétante quand Kurosawa suggère plus qu’il ne montre. Quand le fantastique et l’étrange se mêlent subtilement au réel…



Résumé : Atsumi, dessinatrice de mangas, est plongée dans un coma profond suite à une tentative de suicide. Son petit ami tente de comprendre son geste en rejoignant un programme lui permettant de partager les pensées d’Atsumi.

 

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16 mars 2014 7 16 /03 /mars /2014 05:15

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La nuit de Noël

 

Au-delà de l’iconique chat botté ou du petit chaperon rouge, c’est un artiste complet aux multiples facettes qui nous est présenté dans cette exposition au musée d'Orsay. 

 

Le peu de reconnaissance dont a souffert Gustave Doré à son époque, notamment en tant que sculpteur, l'a peut-être bridé dans sa liberté artistique mais un génie certain ressort de toutes ses oeuvres. Dans l'imaginaire collectif, les héros des contes ont pris les traits qu'il leur a inventés ! Que ce soit pour illustrer Rabelais, Shakespeare ou Dante, Gustave Doré trouve le trait juste dans la mise en images de ces grands textes. On a l'impression qu'il les représente exactement comme on les avait imaginés... et on finit par ne plus savoir si on les avait imaginés ainsi avant d'avoir vu ses illustrations ! 

  

Les tableaux sur les saltimbanques, un de ses sujets de prédilection, sont particulièrement fascinants. Gustave Doré y représente un homme déguisé en Pierrot dont le regard est incroyablement habité. Difficile de ne pas y voir le peintre lui-même qui aimait à se déguiser ainsi...

 

lessaltimbanques-1874.jpg 

 L'enfant blessé ou les saltimbanques

 

L'imaginaire de Gustave Doré a le pouvoir de nous transporter dans des lieux étranges, inquiétants et / ou attirants.

 

Les jeux d'ombre et de lumière sont d'une précision photographique. La lumière qui se dégage de ses oeuvres, que ce soient des paysages d'Ecosse au ciel tourmenté, des scènes de guerre ou religieuses est impressionnante. Les paysages, magnétiques, m’ont happée. Pour un peu j’aurais bien sauté dedans !

 

Loch-Lomond.jpg

Loch Lomond 

 episode-du-siege-de-Paris-en-1870.jpgEpisode du siège de Paris en 1870

 

Le-Christ-quittant-le-pretoire.jpg

Le Christ quittant le prétoire

 

On est déjà dans le surréalisme avec cet univers onirique, merveilleux et déroutant.

 

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Entre ciel et terre

 

A lire sur l'influence qu'a eu Gustave Doré sur le cinéma cet article très complet

 

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15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 16:18

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"Le crocodile qui avait peur de l'eau" de Gemma Merino a tout pour plaire... un personnage de petit crocodile qui doit affronter sa peur de l'eau, des illustrations et un texte doux et soignés, une touche d'humour et même... un dragon ! Car cet album est une version moderne du vilain petit canard où le petit crocodile a une bonne raison d'avoir peur de l'eau !

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