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6 avril 2019 6 06 /04 /avril /2019 17:50

Texte très fortement inspiré par Cardamone 

Je veux tout et son contraire

Une éternité éphémère

Un peu de rien

Beaucoup de tout

Je veux toi surtout

Je veux le silence et le bruit

Je veux la musique de la vie

L'harmonie de la mort aussi

Je veux du piment du miel

Je veux la terre et le ciel

L'océan l'infini

Je veux danser sous la pluie

Je veux rêver le jour 

Somnambuler la nuit

Je veux les astres les étoiles la galaxie

L'infiniment petit

Je veux du trop plein du vide

Je veux de l'inaccessible

Je veux un monde qui plane qui bouge

Un monde qui contemple et doute

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6 avril 2019 6 06 /04 /avril /2019 13:12
Sorcières la puissance invaincue des femmes de Mona Chollet

Il y a longtemps que je n'avais pas dévoré un livre qui n'était pas un roman comme celui-là ! Mona Chollet, après un bref rappel historique sur la chasse aux sorcières, y dresse le tableau de notre société, de la place qui y est faite aux femmes, des rôles qui leur sont assignés... en grande partie hérités de cette histoire sombre. Les références culturelles littéraires et cinématographiques y sont nombreuses pour mon plus grand bonheur ! Les citations toujours appropriées ont résonné en moi. Un livre qui fait réfléchir, touche et m'a fait rire aussi parfois... Un livre qui ouvre de nouvelles perspectives sur le monde dans lequel on aimerait vivre.

 

Je ne peux pas résister à un petit florilège de citations !

 

« La physique moderne, écrit Starhawk, ne parle plus des atomes séparés et isolés d'une matière morte, mais de vagues de flux d'énergies, de probabilités, de phénomènes qui changent quand on les observe ; elle reconnaît ce que les chamans et les sorcières ont toujours su : que l'énergie et la matière ne sont pas des forces séparées mais des formes différentes de la même chose. »

 

« Je crois que la magie est de l'art, et que l'art est littéralement de la magie. L'art, comme la magie, consiste à manipuler les symboles, les mots ou les images pour produire des changements dans la conscience. En fait, jeter un sort, c'est simplement dire, manipuler les mots pour changer la conscience des gens, et c'est pourquoi je crois qu'un artiste ou un écrivain est ce qu'il y a de plus proche, dans le monde contemporain, d'un chaman. » (Alan Moore)

 

« Toutefois on peut présumer que, au départ, il existe chez chacun un désir ou un non-désir d'enfant – quel que soit le destin futur de ce désir ou de ce non-désir – et que, ensuite, nous l'étayons avec des arguments plus ou moins articulés. Cette disposition naît d'une alchimie complexe et mystérieuse, qui déjoue tous les préjugés. Ayant eu une enfance malheureuse, on pourra aspirer soit à la réparer symboliquement soit à arrêter les frais. D'un tempérament joyeux et optimiste, on pourra vouloir rester sans descendance ; dépressif, on pourra en souhaiter une. Impossible de prédire sur quelle case s'arrêtera la grande roue des affects à cet égard. « Une personne pourra vouloir devenir parent et une autre ne pas vouloir le devenir exactement pour les mêmes raisons : le désir de jouer un rôle, d'exercer une influence, de trouver son identité, de créer une intimité avec quelqu'un, la quête de plaisir ou d'immortalité », remarque Laurie Lisle. De plus, l'être humain est capable de grandes merveilles mais aussi d'horreurs insoutenables ; la vie est belle mais dure, mais belle, mais dure, mais belle, mais dure, etc., de sorte qu'il est pour le moins intrusif et présomptueux de juger à la place des autres s'ils veulent s'arrêter à « belle » ou à « dure » et choisir de la transmettre ou non.

 

« Peut-être nos parents nous communiquent-ils parfois des passions si violentes qu'elles ne laissent de la place pour rien d'autre – surtout quand eux-mêmes n'ont pas pu s'y adonner comme ils l'auraient voulu. »

 

« Chaque événement, chaque rencontre résonne avec les événements et les rencontres précédentes, en approfondit le sens. Les amitiés, les amours, les réflexions gagnent en amplitude, s'épanouissent, s'affinent, s'enrichissent. Le passage du temps procure la même impression que lors d'une marche en montagne, quand vous approchez du sommet et que vous commencez à pressentir le paysage que vous découvrirez de là-haut. Il n'y aura sans doute jamais de sommet, on mourra sans l'avoir atteint, mais la simple sensation de sa proximité est grisante. »

 

« Les années apportent un sentiment de démultiplication magnifiquement saisi par Gloria Steinem dans un passage de son livre Une révolution intérieure, écrit alors qu'elle approchait de la soixantaine. Elle évoque ses rencontres fugitives, à New York, dans les lieux familiers qu'elle arpente depuis des décennies, avec d'anciennes versions d'elle-même : « Elle ne peut pas me voir dans l'avenir, mais moi, je la vois très clairement. Elle me dépasse d'un pas pressé, inquiète à l'idée d'être en retard à un rendez-vous où elle n'a pas envie d'aller. Elle est assise à une table de restaurant et verse des larmes de rage en se disputant avec un amant qui n'est pas pour elle. Elle avance à grandes enjambées dans ma direction, vêtue des jeans et bottes en cuir lie-de-vin qu'elle a portés pendant une décennie, et je me souviens de la sensation exacte de ces bottes à mes pieds. […] Elle se précipite vers moi à la sortie d'une salle de conférences, parlant, riant, débordant d'optimisme. » Forte du temps qui a passé depuis, elle considère cet ancien soi avec des sentiments mélangés : « Longtemps, elle m'impatientait. Pourquoi perdait-elle tout ce temps ? Pourquoi était-elle avec cet homme ? À ce rendez-vous ? Pourquoi oubliait-elle de dire la chose la plus importante ? Pourquoi n'était-elle pas plus sage, plus productive, plus heureuse ? Mais, ces derniers temps, j'ai commencé à ressentir de la tendresse, une accumulation de larmes à l'arrière de ma gorge, quand je la voyais. Je me dis : « Elle fait de son mieux. Elle a survécu – et elle se donne tellement de mal. » Parfois, je voudrais pouvoir revenir en arrière et la prendre dans mes bras. » 

 

« La force des stéréotypes et des préjugés peut avoir quelque chose de profondément démoralisant ; mais elle offre aussi une chance, celle de tracer de nouveaux chemins. Elle donne l'occasion de goûter aux joies de l'insolence, de l'aventure, de l'invention, et d'observer qui se déclare prêt à en être – en évitant de perdre son temps avec les autres. Elle invite à se montrer iconoclaste, au sens premier du terme, c'est-à-dire à briser les anciennes images et la malédiction qu'elles colportent."

 

La physique quantique « nous parle plutôt d'un monde où chaque mystère élucidé en fait surgir d'autres et où, selon toute vraisemblance, cette quête n'aura jamais de fin ; d'un monde où les objets ne sont pas séparés mais enchevêtrés les uns aux autres ; où l'on a d'ailleurs affaire plutôt à des flux d'énergie, à des processus, qu'à des objets à l'identité stable ; où la présence de l'observateur influe sur le déroulement de l'expérience ; où, loin de pouvoir s'accrocher à des règles immuables, on constate de l'irrégularité, de l'imprévisibilité, des « sauts » inexplicables. C'est tout cela qui fait dire à Starhawk que la physique moderne confimrme les intuitions des sorcières. Le physicien Bernard d'Espagnat que, compte tenu de la résistance à la connaissance ultime que semblent désormais présenter la matière et le monde, il n'est pas absurde de s'en remettre à l'art pour nous donner des aperçus fugitifs de ce qui échappera toujours à notre entendement »

 

« Le monde doit à nouveau être mis sens dessus dessous. » (Carolyn Merchant)

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10 février 2017 5 10 /02 /février /2017 15:52
Place de la Vieille Ville

Place de la Vieille Ville

Pour y aller, l'aller retour sur Transavia est à 68 euros et sur place les hôtels ne sont pas trop chers, j'avais réservé sur booking.com un appart hôtel à une minute du métro IP Pavlova et c'était parfait !

Le premier jour, mon sens de l'orientation n'était pas encore très aiguisé, on a pas mal marché pour voir la Place de la Vieille Ville et sa fameuse horloge astronomique. Son mécanisme donne lieu à un micro spectacle chaque heure : la mort sonne sa clochette sans grande conviction tandis que les apôtres défilent mais ça a beaucoup plu à mon fils, on a rapporté le magnet et le puzzle...

On a traversé l'incontournable Pont Charles, ce pont pavé majestueux est une véritable machine à remonter le temps dans l'époque médiévale !

On est montés jusqu'au château mais après deux heures de jérémiades, je n'ai pas eu le courage de faire la queue et la visite, on s'est donc rabattus sur le musée du légo, sans grand intérêt si ce n'était d'amadouer mon fils pour ne pas subir les deux jours restants...

Le soir on a dîné sur la place Venceslas à Vytopna (métro Museum). La cuisine était quelconque mais un circuit de train modèle réduit apporte les boissons... Succès garanti auprès des enfants !

sculpture de David Cerny : Freud ou Lénine ??

sculpture de David Cerny : Freud ou Lénine ??

Place de la Vieille Ville

Place de la Vieille Ville

Horloge astronomique

Horloge astronomique

Pont Charles

Pont Charles

Le deuxième jour, grâce au musée des légos et au restaurant des trains, c'était gagné, Prague était devenue une ville intéressante !

Le matin, on a petit déjeuné au Café Louvre, ambiance chic désuette mais surtout un chocolat chaud juste parfait, onctueux et parfumé ! Je pourrais retourner à Prague rien que pour lui...

Ensuite, on a pris le funiculaire pour aller se balader sur la colline de Petrin. Le labyrinthe des miroirs est un peu décevant, il n'a de labyrinthe que le nom mais en même temps, vu mes expériences précédentes en la matière, ce n'était sans doute pas plus mal... On est redescendus par le monastère de Strahov en visitant au passage le musée des miniatures où la tour Eiffel sur un noyau de cerise m'a émue...

On a goûté les trdlo ou trdelnik, sortes de rouleaux de pâte feuilletée à la cannelle garnis de chocolat (ou de glace).

On est passés chez Hamleys, magasin de jouets qui n'a rien de typique mais qui est quand même chouette : un toboggan géant relie le premier étage au rez-de-chaussée, c'est dire...

Le soir, on a vu Antologia au Black Light Theatre... Comme c'étaient d'anciens sketchs, c'était un peu daté mais mon fils a adoré ces objets qui prennent vie et s'animent comme par magie... Même s'il a compris le "truc" !

Mémorial aux victimes du communisme

Mémorial aux victimes du communisme

Le troisième jour, on est repartis à l'assaut du château de Prague mais on a fait le circuit court, et encore... On a juste visité la Cathédrale, la basilique Saint Georges et la ruelle d'or où des boutiques d'époque ont été reconstituées. Des armures sont exposées dans le couloir de la défense où il est possible de tirer à l'arbalète.

On s'est ensuite rendus au musée des trains miniatures (Kralovstvi Zeleznic), au métro Andel : deux ambiances jour / nuit et des kilomètres de circuit avec le sens du détail, notamment des monuments de Prague. Incontournable pour les passionnés de modèle réduit, mon fils était en transe ! Il a aussi pu s'initier à la conduite d'un tramway qui s'est malheureusement soldée par un accident...

On s'est dirigés vers la tour de la Télévision, escaladée par les bébés géants de David Cerny et on est montés dans son observatoire d'où l'on a une vue à 360° sur la ville. S'y trouvent également un bar lounge et un restaurant.

Enfin, on est allés admirer la maison qui danse dont l'architecture intriguait mon fils... A ce stade, je m'en serais passée mais il était devenu incontrôlable, décidant des endroits qu'on devait visiter en brandissant son plan, discourant sur les oeuvres de David Cerny... Heureusement, on a repris l'avion le soir !

Château de Prague

Château de Prague

ruelle d'or

ruelle d'or

Musée des trains miniatures

Musée des trains miniatures

Tour de la télévision

Tour de la télévision

Maison qui danse

Maison qui danse

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31 janvier 2016 7 31 /01 /janvier /2016 13:13

Suis le

Perds toi

Suis le charme tortueux

Des ruelles encombrées

L'appel entêtant

Des parfums capiteux

Le mystère enivrant

Des volutes embrouillées

Perds toi

Pour mieux te retrouver

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23 août 2015 7 23 /08 /août /2015 10:57
Malte

J'avais une idée un peu floue de l'île de Malte, que je situais d'ailleurs plus qu'approximativement... c'est sous la Sicile, ne cherchez pas!

Ce qui m'a attirée c'est l'impression de multiplicité qui s'en dégage : culturelle, géographique... Au final, la terre ocre, la végétation desséchée et les bâtiments vétustes en pierre lui donnent une unité mais c'est bien une île aux multiples facettes! Cela permet, je pense, à chacun d'y trouver son compte...

Amateurs d'histoire, préhistoire, privilégiez La Valette, les Trois Cités, Rabat et Mdina et les sites archéologiques du Sud.

Si vous préférez la nature, le côté sauvage de Gozo et Comino devrait vous plaire, ainsi que le Sud de Malte.

Amateurs de plage, privilégiez la Golden Bay.

Enfin, pour les noctambules, St Julian's est l'endroit incontournable!

Nos coups de coeur :

1) Blue Lagoon (à Comino)

Pas de bol, on y était le seul jour où il a plu mais c'était quand même inoubliable : une eau turquoise translucide sorte de piscine naturelle entourée de blocs de roches.

Malte

2) Gozo et ses criques sauvages

A cinq minutes de Marsalforn "Ar Aoula" (en phonétique approximative...) : au pied de falaises imposantes, une impression de bout du monde...

Malte
Malte

3) Le charme désuet de La Valette

"La Valette me surprend comme une des plus belles citées que j'ai jamais visitées, quelque chose entre Venise et Cadix" (Disraeli). Ne connaissant ni Venise, ni Cadix, c'est dur pour moi d'en juger mais je suis tombée sous le charme de cette ville fortifiée semblant jaillir de la falaise, de ses ruelles escarpées, de son Grand Harbour qui donne des envies d'évasion, des notes de jazz qui s'échappent le soir, parachevant l'illusion d'un temps figé. Magique !

Malte
St Paul Street

St Paul Street

Balcons typiques

Balcons typiques

Vue depuis notre hôtel, le Grand Harbour Hotel... y a pire !

Vue depuis notre hôtel, le Grand Harbour Hotel... y a pire !

Malte
Malte
Malte

4) La co-cathédrale St Jean

Ce chef d'oeuvre d'architecture baroque est éblouissant. Les sculptures, dorures, peintures, ornements sont d'une magnificence incroyable. L'oratoire abrite deux tableaux de Caravage : La Décollation de saint Jean-Baptiste et Saint Jérôme.

Malte

5) Les festas

Chaque village célèbre son saint patron... Une ambiance de fête forraine mais avec des décorations religieuses (légèrement kitschs) : procession religieuse, stands de nougats, fanfare et feux d'artifice sont les ingrédients!

Désolée pour la photo floue / pourrie...

Désolée pour la photo floue / pourrie...

6) Blue Grotto, au sud de l'île

On visite les grottes dans de petits bateaux à moteur, le panorama y est grandiose : le soleil joue dans les cavités créant des reflets dans la mer

Malte
Malte

7) La vue sur la baie de St Julian's depuis le Twentytwo, un bar situé au dernier étage du plus haut building de St Julian's et Portomaso Marina pour son côté chic et calme à deux pas de l'effervescence de la baie de Spinola

Pas de photo digne de ce nom malheureusement... Nuit + vitre = flou artistique

8) Les plages de la Golden Bay

Un sentier en hauteur longe la côte offrant un panorama impressionnant

Malte
Malte

9) Se perdre dans les ruelles de Rabat et Mdina

Malte
Malte

10) Le sens du détail des Maltais

Malte

Petit point pratique : on a fait tous nos déplacements en transports publics (bus, bateau), c'était pratique et peu cher... à défaut d'être rapide. L'idéal est de louer une voiture, à condition de ne pas avoir peur de conduire à gauche ni de la conduite téméraire des Maltais!

Niveau culinaire j'ai adoré les quassatat aux pois chiches (petits feuilletés) et la bière locale aromatisée (Cisk berry / lemon). Moins convaincue par la kinnie, le soda national à base d'oranges amères et herbes aromatiques. Et c'est le seul pays où j'ai goûté des viennoiseries aussi bonnes qu'en France !

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25 juillet 2015 6 25 /07 /juillet /2015 13:24
Cinque Terre

On m'avait dit que j'adorerais l'Italie et c'était vrai !

Les gelataria, les pâtes fondantes baignant dans l'huile et le parmesan, les façades aux tons ocre, jaune ou veux rose, le chant des cigales, la langue chantante, le sourire et la chaleur des Italiens, les terrasses animées, les ruelles ombragées...

On a pris l'avion pour Pise, mon fils étant curieux de voir cette fameuse tour penchée. D'ailleurs, quand on lui demande ce qu'il a préféré, sa réponse est immédiate : la Tour de Pise ! Un grand moment...

On avait réservé un AirB&B perdu dans les collines à La Spezia, d'où on a pris le train bondé pour les Cinque Terre et suivi le flot de touristes jusqu'à Monterosso. Des plages bondées mais un panorama magnifique et des ruelles quasi désertes comme j'aime.

Cinque Terre
Cinque Terre

Bon après on voulait aller à Corniglia mais on s'est trompés de train et retrouvés à Riomaggiore... On a un peu erré dans les sentiers escarpés à la recherche de la plage du Caneto qui était en fait à deux pas : c'est une plage de galets coincée entre deux falaises, eau translucide et aspect sauvage garantis, à défaut de tranquillité.

Cinque Terre

Après avoir bravé la foule des Cinque Terre, on a fait relâche et on est partis à la découverte du Golfe des poètes : Portovenere et l'île Palmaria et Lerici, la "perle du Levant".

Cinque Terre
Cinque Terre

Pour finir on est allés à Levanto, une ville balnéaire agréable, sa côte est très jolie. Et il y a une petite vague au bord donc c'est devenu la plage préférée de mon fils !

Cinque Terre

Trois petits regrets : ne pas avoir visité tous les villages des Cinque Terre (Vernazza notamment), qu'il ait fait trop chaud pour pouvoir profiter des sentiers (la marche par 40° avec un enfant de 5 ans, on oublie) et ne pas avoir eu le temps d'aller jusqu'à Portofino... une prochaine fois ?!

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31 mai 2015 7 31 /05 /mai /2015 12:36

Redécouvrir le Palais de Tokyo avec l'exposition Le bord des mondes.

Naviguer sur les flots (enfin le Bassin de la Villette) en bateau électrique.

En mai j'ai aimé...

Savourer un chai latte au Comptoir Général, endroit assez indescriptible, fait de bric et de broc... Dépaysement garanti !

En mai j'ai aimé...

Le divertissement offert par les Chicos Mambo avec Tutu à Bobino.

La série The Hour qui nous plonge dans le milieu de la télévision dans les années 50. Cette série a été comparée à Mad Men en raison de l'importance de son arrière-plan historique et du soin apporté à la reconstitution de cette époque. Mais The Hour est très différente car c'est aussi un polar. En tout cas, j'ai trouvé les acteurs parfaits et les histoires d'amour assez captivantes ! Seul bémol, la musique de la saison deux qui m'a agacée, je me serais bien passée du piano mélancolique pour souligner les moments dramatiques ! Et le personnage de la Française que j'ai trouvé un peu caricatural... Mais bon, ce sont des détails.

Et la saison 2 de Broadchurch : les plans sur les paysages de West Bay sont à couper le souffle, les personnages riches et attachants... Mon seul regret, la musique (une fois encore) soulignant la tension dramatique toutes les dix minutes suivie d'un noir brutal. Je comprends ce procédé à la fin d'un épisode, c'est ce qui donne envie de regarder le suivant sans attendre mais là, ça casse un peu le rythme au lieu d'en donner je trouve...

En mai j'ai aimé...

Miniaturiste de Jessie Burton, un roman original qui me fascine ! Je me délecte à lire les descriptions minutieuses qui m'immergent dans l'atmosphère d'Amsterdam au XVIIème siècle. On bascule doucement dans le fantastique qui se mêle au réel comme j'aime... J'avance doucement mais je le savoure, les romans comme celui-ci sont rares et précieux ! Merci Dasola pour la découverte !

Quelques mots sur l'histoire : Nella, une jeune fille de bonne famille ruinée, monte à Amsterdam pour son mariage arrangé avec un riche marchand de vingt ans son aîné, Johannes. Elle y fait la connaissance de Marin, la soeur cadette de son époux, secrète, autoritaire et puritaine. Nella voit peu Johannes, qui travaille beaucoup et semble même l'éviter, mais il lui offre en cadeau de mariage un présent étrange : la reconstitution miniature de leur maison. Des événements perturbants vont alors survenir...

L'auteur s'est inspirée d'une vraie maison de poupées exposée à Amsterdam au Rijksmuseum pour cette histoire particulièrement habitée.

En mai j'ai aimé...

Sycamore Trees de Neroche

Chandelier de Sia version calypso ! Notre premier concert-tôt Tambours des Caraïbes au Châtelet était vraiment chouette, on a pu y entendre un orchestre de steel drums qui nous a propulsés direct dans les îles !

L'atelier image par image à la Cinémathèque : je ne peux pas résister à un atelier pédagogiquement bien conçu et ceux de la Cinémathèques sont justes parfaits ! Chaque enfant a pu réaliser quatre petits films d'animation : avec des poupées russes, en legos, en dessin et à partir d'eux-mêmes (trucage simple mais efficace)

J'ai moins aimé mais c'était quand même bien...

My old lady d'Israel Horowitz, des critiques en demi-teinte mais finalement j'ai été moins déçue qu'après avoir lu un éloge encensant inexplicable. Pierre Murat critique une façon de filmer Paris trop naïve. C'est drôle, comme il y a deux poids deux mesures : quand c'est Woody Allen qui représente un Paris de carte postale, tout le monde crie au génie... Et puis Paris EST une carte postale vivante ! Bref, Kevin Kline, Kristin Scott Thomas et Maggie Smith forment un trio impeccable. Le film oscille entre le registre comique (relatif) - la découverte que l'appartement légué par son père est un viager occupé depuis quarante ans par une vieille dame à la santé de fer à qui il faut en prime verser une rente - avant de basculer dans le registre plus sombre des secrets de famille enfouis.

Adaptation éponyme d'une pièce du réalisateur, le film est un peu statique mais touchant et il secoue même un peu par moments et ce mélange des genres est rafraîchissant.

Quatre murs de Kéthévane Davrichewy : on reste dans les secrets de famille... J'avais préféré Les séparées du même auteur, un roman sur le thème de l'amitié. J'ai trouvé Quatre murs, un peu trop succinct et j'ai peiné à m'attacher à ces personnages englués dans leur famille fusionnelle débordante. Mais j'ai bien aimé la façon dont l'auteur montre comme notre enfance nous façonne et demeure ancrée en nous de manières différentes, ainsi que le thème de l'attachement aux lieux.

Le mois prochain, je compte me plonger dans la lecture des émotions par Paul Ekman, aller peut-être enfin à Giverny (il faut que je prenne mon courage à deux mains afin de braver le flot de touristes, en attendant j'ai lu Les nymphéas noirs, un polar ambiance Giverny original et bien maîtrisé), commencer la série En analyse, aller à la Fondation Vuitton (toujours ce problème de la foule qui m'oppresse)...

Et puis surtout profiter des jardins et parcs de Paris et des terrasses tranquilles si le temps le permet !

Et à propos d'affronter le flot de touristes, il faut que je commence à préparer mon escapade aux Cinque Terre de cet été !

En mai j'ai aimé...
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24 mai 2015 7 24 /05 /mai /2015 11:24

J'ai cherché un peu partout

Tenté de m'évader dans des déserts embrumés, d'autres vies de papier

Mais je reste

J'ai essayé d'oublier

Fondre ma peau dans des corps étrangers

Fusionner

Mais je reste et je reste

J'ai voulu changer

Me détacher, m'élever

Mais je reste et je reste et je reste le même

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24 mai 2015 7 24 /05 /mai /2015 11:05
Tutu à Bobino

Excessif, débridé, survolté, déjanté... "Tutu" le dernier spectacle des Chicos Mambo peut difficilement laisser de marbre. Que ce soit dans une parodie version peluches hip hop du Lac des Cygnes ou un tango argentin incroyablement sensuel entre paires de jambes masculines, ce qui transparaît avant tout et surtout c'est l'amour de la danse. Mon passage préféré : lorsque les danseurs sont attifés de perruques légumes et que l'un d'eux se met à jouer de la flûte avec un poireau... Oui c'est absurde mais jouissif surtout faisant suite à une parodie de la danse contemporaine trop cérébrale. Où l'on se dit finalement que la danse n'a pas vraiment de sens et que cela en a encore moins de lui en chercher un !

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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 11:34
A monster calls

Ecrit par Patrick Ness, l'auteur du récent "More than this" dont je reparlerai, "A monster calls" (Quelques minutes après minuit en français), est inspiré par une idée de Siobhan Dowd, partie trop tôt. Les illustrations de Jim Kay complètent à merveille cette oeuvre.

Dans cette histoire, un jeune garçon, Conor, dont la mère est atteinte d'un cancer, reçoit chaque nuit à minuit la visite d'un monstre... Ce monstre-arbre, bien qu'impressionnant, ne déroute pas vraiment Conor, habitué à un cauchemar autrement plus redoutable. Ce monstre est venu l'aider, pour cela, il va lui conter trois histoires.

Un magnifique hommage à Siobhan Dowd, habité et poignant. J'ai eu l'impression de voir l'histoire se dérouler sous mes yeux : j'entendais les voix des personnages, je les voyais évoluer...

Une adaptation cinématographique devrait sortir courant 2016.

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