"What goes around comes around"
Ce "monde parfait" est celui de Laura, femme d'avocat, mère de deux enfants, qui mène une vie aisée et paisible. Son existence est rythmée par ses cours de yoga, les déjeuners entre amies où les discussions tournent autour de préoccupations futiles - quelle machine à pain acheter, quelle couleur de parquet choisir - les costumes à coudre et les gâteaux à préparer pour les fêtes de l'école...
Et puis un jour, Laura reçoit un coup de téléphone de Mrs Partridge, la mère d'une ancienne camarade de classe, Heddy, internée dans un hôpital psychiatrique. L'enfance de Laura lui revient alors par bribes, Heddy était son souffre-douleur. Mais cette incursion du passé dans sa vie actuelle si parfaite va s'avérer lourde de conséquences.
J'ai été touchée par l'écriture simple et profonde de Suzanne Bugler. A mesure que le regard de Laura sur sa vie devient de plus en plus lucide, l'humour cède le pas à l'émotion. Les thèmes abordés, l'enfance et la façon dont elle nous façonne, adultes, les rapports parents-enfants, les relations de couples et surtout, ce que nous sommes, réellement au fond, indépendamment de l'image que nous voulons donner, sont traités avec beaucoup de justesse.
"On the wall beside the mantelpiece is a photo taken of us all last year : a studio shot in which we are tumbling together against a background of white, bare-footing and laughing. You know the sort of thing ; you'll have seen similar photos of similar families in similar houses to ours. It shows us in our uniform, our disguise. See how good-looking we all are, with our perfect teeth and our shiny hair. It's a PR shot. It shows us as we want to be seen, not as we really are."