crédit photo : Romaric Cazaux
Je la regarde partir. L'air frais de la nuit est agréable après la chaleur de nos ébats. Le temps d'une cigarette pour me retrouver. Mon cerveau se partage... Je revis le moment incroyable que nous venons de passer ensemble mais je sais qu'il n'y en aura pas d'autre. Cela faisait longtemps pourtant qu'une femme ne m'avait pas autant plu. Son sourire sans retenue, ses éclats de rire un peu enfantins, sa sensualité... Mais il est encore temps de tout arrêter. Freiner avant qu'il ne soit trop tard, que l'on s'attache sans forcément se lasser mais en finissant par souffrir. Toujours.
J'aurais aimé qu'elle reste mais je n'ai pas cherché à la retenir, elle me dévisageait, cherchant un indice pour se rassurer. J'ai fermé mon coeur, mon visage. Et elle est partie. Sans se retourner. Je la regarde s'éloigner et quelque chose dans mon coeur tressaille, un frémissement, une envie. Je pourrais la rappeler. Mais je ne bouge pas. J'ai fermé mon coeur. Les femmes continueront à défiler dans mon lit, silhouettes incertaines de plaisir, ombres du bonheur. Je ne souffrirai plus.
Atelier d'écriture proposé par Leiloona